Airbnb appelle les élus parisiens à repenser les règles relatives à la location de courte durée
Alors que le Conseil de Paris s’apprête à voter, une nouvelle fois, des mesures draconiennes s’attaquant aux locations de courte durée, Airbnb appelle les élus parisiens à revoir leur politique en la matière. Un nouveau rapport* démontre que les mesures en place n’ont eu aucun impact positif sur le marché du logement, et qu’elles contribuent – jour après jour – à transformer la ville lumière en une destination réservée à une riche clientèle, au détriment des voyageurs ordinaires et des familles françaises.
Il y a huit ans, la ville de Paris commençait à appliquer un régime d’autorisation extrêmement strict pour les locations à court terme de résidences secondaires, en exigeant des hôtes locaux qu’ils proposent un, deux voire trois hébergements sur le marché de la location long-terme pour avoir le droit de louer un simple pied-à-terre. Présentées comme le remède à la crise du logement dans la capitale, un nouveau rapport montre qu’en réalité, ces règles disproportionnées s’apparentant à une interdiction de fait n’ont eu aucun effet sur les difficultés que rencontrent de nombreux parisiens pour se loger, et s’accompagnent d’effets de bord.
Les loyers et les prix de l’immobilier ont atteint des niveaux records
Selon le cabinet Oxford Economics, l’interdiction de fait de louer pour de courtes durées un pied-à-terre n’a aucunement enrayé la hausse moyenne des loyers et des prix immobiliers. Ils ont progressé respectivement de 21% et 15% en six ans – contribuant ainsi au déclin démographique dans la ville.
Le nombre et le prix des hôtels en forte augmentation
Cette étude relève également que le cadre réglementaire draconien mis en place à Paris a coïncidé avec une hausse du prix des séjours touristiques, avec une hausse de +77% du prix des nuitées hôtelières sur cette même période. En restreignant les alternatives pour les voyageurs, la réglementation actuelle a contribué à faire de la capitale une destination touristique réservée aux touristes étrangers les plus fortunés et à la clientèle d’affaires, au détriment des familles et des classes moyennes.
La vacance, principal moteur de la pénurie de logements
En parallèle, le taux de vacance augmente. En 2023, selon PWC, les logements vacants à Paris représentaient plus de 7%** de l’offre totale d’hébergements de la ville, soit plus de 125 000 logements, alors qu’Oxford Economics estime que les meublés de tourisme dédiés*** susceptibles de concurrencer le marché locatif à long terme représentent seulement 0,03% du parc immobilier parisien.
Cette étude d’Oxford Economics révèle enfin le poids marginal des locations de courte durée dans les problématiques de logement de la capitale. Réserver l’ensemble des meublés touristiques au logement aurait un impact infime, de l’ordre de 0,1%, sur les prix de l’immobilier parisien et priverait l’économie locale de retombées économiques significatives. Rien que l’année dernière, 12,2 millions de nuitées ont été réservées au sein de meublés de tourisme, représentant 3,6 millions de chiffres d’affaires pour les commerces locaux et plus de 33 000 emplois soutenus****.
« Comme c’est le cas à New York et Barcelone, les réglementations restrictives mises en place à Paris sur Airbnb depuis 8 ans ne permettent pas de lutter contre la crise du logement. En revanche, elles contribuent à augmenter le prix des séjours dans la ville lumière, au détriment des visiteurs et des familles françaises. Le projet de limiter la fréquence à laquelle les Parisiens peuvent louer leur résidence principale ne fera qu’accentuer les effets néfastes des règles en place, en privant les habitants d’un complément de revenus nécessaire, sans pour autant avoir un impact sur l’offre de logement disponible, » a déclaré Clément Eulry, Directeur d’Airbnb France. « Nous appelons les élus parisiens à revoir leurs politiques encadrant les locations de courte durée pour trouver le bon équilibre afin de préserver les droits à se loger, à accueillir et aux vacances pour tous à Paris. »
Airbnb est déterminé à protéger les droits des Français de vivre, d’accueillir et de séjourner à un prix abordable à Paris. Parmi nos propositions concrètes pour un encadrement de bon sens des locations de courte durée dans la capitale:
- Pour les résidences principales: préserver la capacité des ménages parisiens à faire face au coût de la vie en louant leur propre logement jusqu’à 120 jours par an, et simplifier la sous-location occasionnelle avec l’accord du propriétaire. Nous proposons de travailler avec les principaux réseaux de syndics et d’agences immobilières afin de créer un cadre de confiance pour la sous-location légale sur Airbnb.
- Pour les résidences secondaires : revenir sur le système de compensation disproportionné actuel et introduire à la place des quotas ciblant les meublés de tourisme dédiés, adaptés aux réalités de chaque quartier. En dehors des quartiers touristiques, de nombreux pieds-à-terre restent aujourd’hui vides une partie de l’année lorsque leurs propriétaires sont absents, faute de pouvoir être loués occasionnellement à des voyageurs alors qu’ils pourraient contribuer à disperser les séjours en dehors de quartiers déjà saturés.
- Le blocage de l’offre de logement à Paris ne pourra pas être résolu sans mettre en place une vraie politique d’incitation à la location de longue durée. Dans les zones sous tension, les élus locaux ont la possibilité d’inciter les propriétaires à louer leur bien en longue durée. Baisser la taxe foncière des propriétaires qui feraient le choix de la longue durée, instaurer une prime aux propriétaires d’une résidence secondaire qui s’engageraient à la louer à l’année, promouvoir les baux mobilité ou encore imaginer des baux mixtes permettant de conjuguer logement étudiant 9 mois par an et location meublée touristique le restant de l’année, sont autant d’outils permettant de créer un cadre plus favorable au logement des parisiens.