La réglementation extrême de Montréal met en danger plus de 400 millions $
Points à retenir
- Montréal met en danger plus de 4 400 emplois et plus de 400 millions $ en activité économique en limitant la location courte durée à l'été.
- La réglementation de Montréal sur la location courte durée est déjà parmi les plus sévères au monde, et, selon le ministère du Tourisme du Québec, la majorité des annonces sont conformes.
- Le nouveau règlement compliquera la tenue de grands événements, comme le Grand Prix de 2026 à Montréal. L'an passé, c'est plus de 16 000 visiteurs que les hôtes Airbnb ont hébergés pendant la fin de semaine du Grand Prix de 2024.

Points à retenir
- Montréal met en danger plus de 4 400 emplois et plus de 400 millions $ en activité économique en limitant la location courte durée à l'été.
- La réglementation de Montréal sur la location courte durée est déjà parmi les plus sévères au monde, et, selon le ministère du Tourisme du Québec, la majorité des annonces sont conformes.
- Le nouveau règlement compliquera la tenue de grands événements, comme le Grand Prix de 2026 à Montréal. L'an passé, c'est plus de 16 000 visiteurs que les hôtes Airbnb ont hébergés pendant la fin de semaine du Grand Prix de 2024.
Le tourisme est un élément essentiel de l’économie montréalaise pendant toute l’année : les visiteurs dépensent partout dans la communauté, créent des emplois et font vivre de petites entreprises qui dépendent de leurs achats.
Pour cette raison, la décision de la Ville de Montréal de limiter la location courte durée à l’été (du 10 juin au 10 septembre) est extrême, déraisonnable et menace de nuire à l’économie de la ville.
Un nouveau rapport met en lumière les conséquences dommageables de la décision de la Ville. Selon une nouvelle analyse économique, la réglementation, une fois en vigueur, pourrait mettre en danger plus de 400 millions $1 en activité économique et plus de 4 400 emplois. Ce ne sont pas seulement les Montréalais qui font de la location courte durée qui en sentiraient l’impact, mais aussi les très nombreuses petites entreprises qui dépendent du tourisme à longueur d’année.
« Au lieu d’adopter des restrictions extrêmes et à courte vue, Montréal devrait viser une réglementation sensée qui tient compte des besoins des résidents, des hôtes et de l’ensemble de l’économie touristique. Airbnb appelle vivement les décideurs à retirer ce règlement nuisible pour l’économie et à travailler ensemble pour encourager une pratique de la location courte durée responsable et qui profite à la ville, à son économie et à ses résidents. »
– Alex Howell (she/her), Policy Lead, Airbnb, Canada
Des conséquences économiques dévastatrices
Selon une analyse interne basée sur le modèle économique IMPLAN, la restriction pourrait entraîner des pertes financières importantes pour Montréal2 :
Plus de 400 millions $
Activité économique à risque
Plus de 285 millions $
Revenus du travail à risque
Plus de 4,400
Emplois à risque dans des secteurs comme la vente au détail, la restauration et les services de ménage
Selon les données internes d’Airbnb, entre le 11 septembre 2023 et le 9 juin 2024, les hôtes Airbnb de Montréal ont accueilli plus de 400 000 voyageurs, dont plus de 83 000 Québécois et Québécoises. C’est la preuve qu’il y a une demande pour la location courte durée toute l’année.
Une menace pour les grands événements et la croissance touristique
L’un des aspects les plus dommageables du nouveau règlement est son impact sur les grands événements qui font vivre l’économie touristique, comme le Grand Prix de Montréal de 2026, qui a lieu juste avant la période pendant laquelle les locations courte durée sont permises. L’année dernière, plus de 16 000 voyageurs sont restés à Montréal pendant la fin de semaine du Grand Prix.3 La nouvelle restriction forcerait des milliers de visiteurs à se tourner vers les hôtels qui sont plus chers et dont la capacité est limitée.
La location courte durée permet de répartir les dépenses des touristes partout dans Montréal en permettant aux voyageurs de rester dans différents quartiers et de dépenser leur argent dans les entreprises du coin. En effet, 40 % des dépenses des voyageurs se font à proximité de leur hébergement, et les deux tiers des personnes qui louent un logement sur Airbnb disent se sentir plus en contact avec la culture locale qu’en restant dans un hôtel4.
Les réglementations strictes ne sont pas efficaces pour régler la crise du logement
Montréal et le Québec ont une des réglementations sur la location courte durée les plus strictes au monde : il est notamment interdit de louer une résidence principale dans plusieurs secteurs de la ville et un système d’enregistrement obligatoire est en place. La ministre du Tourisme du Québec a même reconnu que la réglementation est généralement bien respectée partout dans la province.
Malgré une réglementation stricte, les logements montréalais sont de moins en moins abordables, en partie en raison de l’absence de contrôle des loyers dans la province. Les données de Statistique Canada montrent que seule une fraction (seulement 0,39 % de l’offre) des logements en location courte durée pourraient être convertis à la location longue durée. Le Conference Board of Canada a d’ailleurs constaté que le durcissement des politiques sur la location courte durée n’a pas fait baisser les loyers.
Ailleurs dans le monde, l’impact on constate un impact tout aussi faible sur le marché du logement qu’à Montréal et dans le reste du Canada. À New York, où la location courte durée a été réduite de plus de 90 % en septembre 2023, les loyers atteignent des niveaux records et le taux d’inoccupation ne s’est pas amélioré. Dans la foulée, les prix des hôtels ont eux aussi bondi comme jamais et Montréal risque de connaître le même sort.
Les hôtes Airbnb : des Montréalais qui comptent sur un revenu d’appoint
Les nouvelles restrictions sont particulièrement graves pour les Montréalais et les Montréalaises qui comptent sur la location courte durée pour joindre les deux bouts. Voici les résultats d’un sondage de 2024 auprès des hôtes Airbnb :
- 77 % des hôtes utilisent leurs revenus pour couvrir l’augmentation du coût de la vie.
- 51 % disent que leurs revenus Airbnb les ont aidés à garder leur logement.
- 11 % disent que la location courte durée les a aidés à éviter une saisie ou une expulsion.
- 61 % des hôtes engagent des professionnels pour faire le ménage et font vivre d’autres entreprises locales.
La réglementation excessivement sévère a rendu les logements encore moins abordables
La réglementation excessive de Montréal a déjà contribué à la baisse de l’abordabilité des logements. Une étude de l’Institut économique de Montréal a révélé que la ville réglemente le logement plus strictement que 73 % des autres villes et des provinces canadiennes, et que ceci a contribué à la hausse du coût du logement. Dans la région métropolitaine de Montréal, les prix de l’immobilier résidentiel ont grimpé de 30,6 % entre les quatrièmes trimestres de 2019 et 2023, en dépit des lois déjà strictes sur la location courte durée.